Le surendettement est un fléau, souvent source de pratiques malhonnêtes de la part de personnes désespérées qui ne voient pas d’autre moyen de s’en sortir. Pour protéger les banques d’éventuelles fraudes, la Banque de France gère principalement deux fichiers, où sont inscrites les personnes ayant eu par le passé des problèmes bancaires : le FCC et le FICP. Souvent, on dit qu’une personne qui est inscrite sur l’un de ces deux fichiers est en « interdiction bancaire », mais ce n’est pas exact.

FCC, l’interdiction bancaire

La véritable interdiction bancaire concerne principalement les personnes ayant signé des chèques sans provision. L’inscription peut avoir lieu dès le premier chèque non provisionné, mais ceci reste au critère du banquier constatant l’irrégularité. En théorie, une personne inscrite au FCC (Fichier Central des Chèques) peut parfaitement avoir un crédit comme vu sur le site eKonomia, mais en pratique, c’est beaucoup plus difficile : quelle banque prêterait de l’argent à quelqu’un qui signe des chèques en bois ?

FICP, l’interdiction de crédit

Ce Fichier national des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers fait exactement ce que son nom indique : il enregistre les personnes qui ont eu des problèmes à rembourser leur crédit. Il suffit de ne pas réussir à rembourser deux mensualités de suite pour que l’organisme prêteur puisse faire la demande d’inscription au FICP.

Cette inscription permet d’avertir tous les autres établissements prêteurs que cette personne n’a pas réussi à rembourser son crédit. Légalement, rien n’empêche la personne en difficulté, surendettée, à faire une demande de crédit auprès d’une autre banque, mais en pratique, il est impossible que la nouvelle banque accepte d’octroyer un crédit à quelqu’un qui n’a pas fini de payer un crédit en cours.

Fichée au FICP, la personne n’est donc pas en interdiction bancaire d’émettre des chèques, elle peut toujours posséder un chéquier ou une carte bancaire à débit immédiat. Elle n’est donc pas « interdit bancaire ».